Vestige des années 70, le collège Henri
IV continuait à fonctionner avec un effectif surchargé. La
construction d’un nouveau collège, sans cesse mise à l’ordre
du jour lors de périodes électorales, était repoussée ad
vitam aeternam. On n’y croyait plus, quand comme par
enchantement, après des années de chamailleries et d’hésitations,
le site de Gaillon fut sélectionné et en l’espace de
quelques mois un collège flambant neuf érigé. Le conte de
fée s’arrête là…
Certes les retards de chantiers sont chose
courante. Le Président du Syndicat intercommunal du collège
nous présente d’ailleurs un historique des diverses phases
de la construction.
Certes des problèmes de rodage sont
inévitables. Ce qui l’est moins sont les graves risques qu’encourent
les enfants accédant au collège à pied, les fatigues qu’ils
subissent par les trajets quotidiens à la cantine, au
gymnase. Ces problèmes sont d’autant moins compréhensibles
que les instances responsables avaient de longues années pour
étudier le projet.
Grâce au dynamisme et au dévouement des
équipes pédagogiques, administratives ainsi que des parents
d’élèves, la rentrée put se dérouler sans trop de
heurts. Le Phare ouvre ses pages à des personnes qui ont
activement facilité la rentrée : Mme le Principal du
Collège, l’Association des parents d’élèves. Elles
apportent un éclairage sur le rôle et l’importance des
actions citoyennes quand les institutions faillissent à leur
responsabilité.
De même, sur la question de la circulation
routière, CLAIR, que ce soit dans ses actions au niveau de la
commune ou au sein du Collectif pour la Circulation en Val de
Seine et Vexin, n'a cessé d’attirer l’attention sur l’urgence
de la situation nécessitant la réalisation de la déviation
du C13-F13 et des aménagements de sécurité sur la RD190.
Suite aux pétitions des riverains, aux manifestations
(intercommunales et opérations « escargot »
mensuelles), le CCVSV a obtenu le soutien unanime des élus
des Mureaux, Meulan, Vaux sur Seine, Limay, Tessancourt,
Gaillon, Evecquemont, Hardricourt, Mézy et Juziers ainsi que
d’un Conseiller régional qui ont signé des lettres
ouvertes au Ministre, Préfet, Président du Conseil
Général, Régional et députés exigeant la mise en œuvre
de ces mesures.
La persévérance des membres du Collectif
et l’ampleur croissante de ses actions obligent les
instances « responsables » à se tenir à l’écoute
des citoyens et à prendre position. La politique de la
« Sourde Oreille » ne paie plus…. Y.M.
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Un peu
d'histoire |
Chronique de
chantier |
Claude
DURAND, Président du Syndicat Intercommunal du collège et
Maire de Gaillon nous retrace l’histoire de la construction
du collège |
C’est fin 1997 que l’idée de
construire le « deuxième collège » à Gaillon a
vu le jour. Les atouts de ce lieu étaient entre autres son
positionnement sur une « pente sud », son accès
aisé pour les cars venant du Vexin, la proximité du stade de
Meulan.
Dans les Yvelines, le Syndicat
Intercommunal a la charge de l’achat du terrain, de sa
viabilisation (accès, eau, gaz, électricité, tout à l’égout,
défense incendie) et de sa mise à disposition du Conseil
Général. Ce dernier dépose le permis de construire et est
responsable de la construction proprement dite.
Le Syndicat Intercommunal a donc entrepris
les négociations avec les propriétaires en vue de l’acquisition
: la surface représentait 21 parcelles différentes,
détenues par 7 propriétaires. De plus, ce terrain était
situé en zone agricole au SDAURIF.
La proposition au Conseil Général a été
faite en 1999. Le permis de construire a été obtenu début
2001, le POS approuvé en mai 2001. Le Conseil Général a
alors indiqué que les travaux ne pouvaient commencer tant que
l’accès routier (à la charge du S.I.) n’était pas
terminé : au bout du compte la première grue est
arrivée en juillet, le terrassement a commencé le 23 août
2001 : il restait un an pour effectuer la construction.
Le chantier s’est alors déroulé avec
son lot d’incidents « habituels » pour des
travaux de cette envergure. Le glissement d’une lame de
glaise provenant de la parcelle amont a nécessité des
travaux de soutènement supplémentaires. Notons qu’il ne s’agissait
pas d’une complète surprise : des études de sol (une
dizaine de sondages) avaient révélé la présence d’une
couche d’argile en partie haute.
La dernière grue devait être démontée
en avril 2002. Elle ne le sera que fin juin. Ces deux mois de
retard expliquent les difficultés constatées lors de cette
rentrée. Il restait en effet à cette époque, juste avant l’été,
l’ensemble des réseaux à mettre en place. Il a été alors
très difficile de rétablir le planning des entreprises.
Aujourd’hui, la desserte des cars et des
voitures n’est pas satisfaisante (les directives données
par la Conseil Général pour les emplacements des arrêts
seront modifiées) : on peut estimer à 3 mois les
travaux à réaliser dans ce domaine. Et le goudronnage ne
pourra avoir lieu qu’après.
La cantine n’ouvrira qu’en janvier. Le
gymnase et le plateau d’EPS seront livrés pour la rentrée
2004.
On peut regretter qu’en fin 2001, à neuf
mois de l’ouverture, personne n’ait eu l’idée d’alerter
sur le retard probable. Mais que faire alors ? retarder
la rentrée d’un an ? Difficile car d’une part l’ensemble
des marchés était signé et d’autre part le collège Henri
IV, en pleine restructuration, ne pouvait accueillir l’ensemble
des élèves.
Je préfère penser qu’enseignants,
personnels administratifs, élèves, sont aujourd’hui dans
la situation du citoyen qui vient de quitter son petit
appartement pour emménager dans son pavillon tout neuf :
les premiers mois sont difficiles mais la récompense est au
bout.
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