Le nouveau collège de Gaillon, où iront les enfants d’Hardricourt en septembre 2002, n’aura à cette date ni cantine, ni toilettes, ni cour de récré définitives, ni tous ses locaux administratifs, nous informe le bulletin municipal. A part ça, c’est parfait et le reste n’est que le fait d’une presse mal informée, dixit M. Cassagne. D’ailleurs, le même vous indique que ces retards sont dus à l’instabilité du terrain fourni par le syndicat de communes, et que ce n’est pas la faute du conseil général. Ce qui nous fait une belle jambe...Département, mairies, syndicat ou entreprises, on se demande comment ils ont pu lancer de tels travaux sans qu’aucune étude du sol n’ait révélé sa fragilité, surtout, dans un terrain humide et pentu. En tous cas, pour ce qui est de la presse mal informée, le bulletin municipal du maire d’Hardricourt fait très fort. Ainsi, le numéro daté de juin vous indique que M. Cardo est député "de la 7ème circonscription pour les communes de Evêcquemont, Gaillon, Hardricourt, Meulan, Mézy, Tessancourt et Vaux", et M. Cuq député "de la 9ème circonscription pour les communes de Chapet et Les Mureaux". Dans le 1er cas, on oublie 7 communes, dans le 2ème, on en omet ...86 ! Ce brillant auteur doit croire qu’on élit les députés au niveau du canton. A propos des élections législatives dans notre circonscription, le 2ème tour a été nettement remporté par M. Cardo - et son suppléant M. Cassagne - sur M. Esnol. La plus "Cardoïste" des 14 communes concernées s’avère être Evêcquemont, la 2ème est Triel, la 3ème est Vernouillet. Dans ce palmarès, Hardricourt n’arrive qu"en 12ème position, juste avant les fiefs socialistes de Maurecourt et Conflans. "L’effet Cassagne" est donc redoutable. Recevant les associations du "Collectif circulation" pour la remise de la pétition des riverains de la RD 190 le 22 mai, M. Cassagne traite cette opération de "farfelue". Habitués par ce mépris ordinaire, lesdits représentants dialoguent néanmoins. L’un d’eux rappelle que, pour des projets routiers de l’ampleur du C13, la loi impose désormais une procédure de concertation (Commission nationale du débat public) ; étonnement de M. Cassagne, qui dit ne pas être au courant. On pourrait pourtant attendre d’un député-suppléant, qui se présente comme le spécialiste des travaux au Conseil général, qu’il connaisse un peu les textes. Heureusement qu’il y a les "farfelus" pour l’informer, il gagnerait à les fréquenter davantage. De grandes pancartes sur les chantiers de l’ancienne mairie (dite mairie n°1, en face de l’église) et de la future mairie (dite mairie n°3, château des Tourelles) nous indiquent la date de fin des travaux : juin 2002 dans les deux cas. Cherchez l’erreur. Mais il n’y a pas que des âneries sur ces panneaux. Voyez celui du parc du château (entrée rue du Château) : il rappelle le montant du coût, à ce jour, dudit parc : 5,7 millions de F. Ce qui ne fait jamais que 50 années de bénéfices de la kermesse...Évidemment, l’entretien n’est pas compris dans le prix. Enfin, au moins, le parc est ouvert ; à la différence du terrain de foot, qui, bien que coûteusement grillagé et inaccessible, réclame d’onéreux petits soins : une réhabilitation (7300 euros HT), une tondeuse (8750 euros HT), deux arroseurs (2700 euros HT)... Si au moins on pouvait aller y jouer... Il y a d’autres dépenses de la commune dont le montant reste mystérieux, à s’en tenir aux comptes-rendus du conseil municipal. Celui du 6 juin 2002, relatant l’approbation d’un nouveau marché d’aménagement du parc du château (encore lui) est un exploit du genre: il nous informe qu’après avoir pris connaissance des montants, le conseil approuve les documents et autorise l’appel d’offre dans cette limite...Sans qu’aucun chiffre ne soit cité ! La transparence continue... Coup de torchon au conseil municipal du 18 avril, où les quelques personnes du public ont assisté à un spectacle rarissime : un débat a eu lieu ! Le maire, opposé à l’inscription en maternelle d’enfants "étrangers" à la commune, a été contesté par certains conseillers et n’a obtenu gain de cause qu’après un vote difficile ; il en exprime alors un fort agacement... L’affaire repasse au conseil suivant et, cette fois, la même décision est votée à l’unanimité ! La rébellion est matée, l’ordre règne de nouveau à Hardricourt. On respire. O.C. |
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