L’explosion
de l’usine AZF à Toulouse et l’incendie du tunnel du
Mont-Blanc illustrent tristement le non respect des conditions
de sécurité par les installations à risques et le
transport. Ces défaillances sont inhérentes à un système
où les considérations économiques sont devenues
prioritaires.
Qu’est-ce qu’on entend par
installations industrielles à risque ?
Les installations industrielles
(qu’il s’agisse d’usine, atelier ou dépôt…) sont
considérées à risques lorsqu’elles présentent un danger
pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques ou pour
la protection de l’environnement. Leurs activités sont
soumises à une autorisation du Préfet.
La directive
dite SEVESO (du 24 juin 1982) demande aux Etats et aux
entreprises d’identifier les risques associés à certaines
activités industrielles dangereuses et de prendre les mesures
nécessaires pour y faire face. La directive SEVESO II (à
partir du 3 février 1999) renforce la notion de prévention
des accidents majeurs en imposant notamment à l’exploitant,
la mise en œuvre d’un système de gestion et d’une
organisation destinées à les prévenir. D’ailleurs, dans
toutes installations confondues, 53% des accidents industriels
peuvent être attribués à des défaillances de
l'organisation. Les installations classées SEVESO font l’objet
d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI). Le PPI
comporte parmi ses prescriptions des mesures d’informations,
de protection et d’urgences prévues au profit des
populations.
Les Yvelines
comporte 17 établissements soumis à la directive Seveso II.
Huit sont considérés comme des installations à risques
technologiques majeurs, dont à « seuil haut »,
elles regroupent des installations soumises à autorisation
assorties de servitude d’utilité publique et les stockages
souterrains de gaz. Les 9 autres sont classés Seveso
« seuil bas » les 2/3 étant localisés dans la
Vallée de la Seine. Ci-dessous, tableau des installations en
Val de Seine et Vexin les plus proches. |