PHARDRICOURT

L’acquisition du château des Tourelles par la commune et sa transformation en nouvelle mairie nous avait été savamment présentée comme une opération qui, au final, ne coûterait rien...Certains y ont cru, tandis que d’autres se sont demandés si, pour parvenir à un tel tour de force comptable, le montant des travaux n’avait pas été quelque peu sous-évalué. Bingo ! Comme d’habitude, les mauvais esprits avaient raison : les estimations étaient tellement basses que la mairie a le plus grand mal à trouver des entreprises à ces tarifs là. Et le maire de se lamenter benoîtement sur le bilan des consultations : d’abord, 10 candidats sur appel d’offres; et finalement, aucune réponse. 2ème tentative, en marché négocié : 51 candidats, 9 réponses mais "toutes largement supérieures aux estimations et souvent très au-dessus" (A. Cassagne, bulletin municipal de juillet). Avec en plus ce risque d’être un jour soupçonné d’avoir minoré les prix pour rendre l’appel d’offres infructueux et négocier directement avec les entreprises de son choix : d’autres se sont retrouvés devant la justice pour ce genre de procédé. En tous cas, ceux qui ont visité le château en janvier dernier se souviennent peut-être que les officiels présents leur annonçaient la fin des travaux pour septembre...Ils sont priés d’oublier ça. Ainsi que le fait que pendant ce temps là, le contribuable supporte toujours la charge de trois mairies... A propos d’impôts locaux, la municipalité claironne : augmentation zéro %, paraît-il. Admettons. Sauf qu’ils baissent partout ailleurs...Ainsi le quotidien La Tribune titrait le 9 août "la taxe d’habitation a été allégée de 15% l’an dernier". L’aviez-vous remarqué ?  

C’est vrai qu’il faut de l’argent. On nous explique par exemple (conseil municipal du 25 septembre) que la simple couverture de l’escalier du parking à la gare coûte 150 000 F rien qu’en maîtrise d’oeuvre (conception et contrôle, hors coût des travaux).

 

 

 10 000 F d’honoraires d’architecte par mètre... Comme le précise le compte-rendu, il s’agit de couvrir la "descente". Avec la montée, ça ferait le double ?

Mais ne critiquons pas tout : la municipalité a quand même lancé un nouveau bulletin municipal, qui paraît régulièrement, (enfin pour l’instant). Evidemment, il tient plus du roman-photo que du magazine d’information, mais bon. Et puis il y a des jeux ; par exemple, des jeux de piste : on vous annonce l’implantation d’une déchetterie, sans vous dire où. Mais il y a des indices : ce sera en contrebas d’Hardricourt, des gens auront une vue plongeante dessus, et c’est sur un terrain appartenant à la SNCF. Facile, non ?

Il y a aussi de l’humour. Prenez le numéro de septembre : un article sur l’euro pour vous familiariser avec la nouvelle monnaie. Et un autre pour vous dire que la mairie n’accepte pas jusqu’à nouvel ordre les paiments... en euros.

Mais on y n'apprend pas tout. Combien d’Hardricourtois savaient que le projet de bétonnage de Chantoiseau (en bas de la rue de l’Aulnaye-Hermant, près des immeubles dits "48 logements") était toujours dans les cartons ? On lit au détour d’un compte-rendu de conseil municipal (du 25 septembre, toujours) que la municipalité avait décidé de construire 125 logements à cet endroit. Rien que ça. Il est vrai qu’elle pense y renoncer. Donc, ça ne servait à rien de le savoir.

Nous pouvons maintenant contempler, rue Chantereine, les nouveaux escaliers royaux menant majestueusement au futur parc. Derrière un double grillage. Et pendant ce temps là, 100 mètres plus loin dans la même rue, des dizaines d’écoliers pataugent chaque jour sur le chemin boueux qui fait office de trottoir. On appelle ça le sens des priorités.

 

Maire UBU,

ses oeuvres et ses pompes 

Attention : toute ressemblance avec un élu quelconque serait une pure coïncidence

 

 
Il est des expressions que nous employons chaque jour, sans en connaître l’origine. En voici trois. Explications dans le prochain numéro
1 Un remède de bonne-femme - 2 Avoir du tintouin 3 Ecrire un poulet

SOLUTION N° PRECEDENT Reprendre du poil de la bête : coutume romaine qui préconisait de déposer sur la plaie un poil de la bête qui vous avait mordu : guérir le mal par le mal - Se mettre sur son trente-et-un : le trentain était un drap de luxe, porté sur soi dont la chaîne était composé de 30 x 100 fils - Faire du potin : origine très mysogine : les femmes auraient eu l’habitude de se réunir pour "caqueter" autour d’une potine (chaufferette en terre cuite) - Une vie de patachon : Au 19ème siècle, le patachon était le conducteur des pataches (vieilles guimbardes inconfortables) résevées aux pauvres. Il buvait sec, se donnant l’illusion de conduire un carosse Fier comme un pou : le poul, ou pol est l’ancien nom du coq : fier comme un pou = fier comme un coq