En cette période de Toussaint, vous avez sans
doute croisé au détour des routes ces innombrables
silhouettes, silencieuses et abruptes évocations de vies
fauchées trop tôt, sacrifiées sur l’autel de la vitesse.
Nous vivons sur ce que nous ont laissé les morts : l’insoutenable
douleur des proches, mais aussi l’absurdité et le
caractère évitable de ces accidents qui nous éclatent à la
figure.
Une semaine nationale de promotion de la sécurité
routière vient d'avoir lieu. C'est bien, c'est mieux que
rien, mais surtout, c'est largement insuffisant. A notre
niveau, certaines actions sont pourtant possibles pour tenter
d'améliorer la sécurité routière et la qualité de notre
environnement.
Notre commune longe une départementale où les véhicules
dépassent allègrement et systématiquement la limitation de
vitesse. Les nuisances sonores et polluantes asphyxient notre
cadre de vie. Les études prévoient à l'horizon de 2015 la
saturation de la circulation sur le boulevard Michelet. Nous
n'avons qu'à déménager diront certains.
En effet, le taux de rotation des habitants de notre
commune est supérieur à celui des communes voisines, comme
le démontre le dossier du présent numéro du Phare. Des
classes d'école ferment, la population ne rajeunit pas. Les
causes sont multiples. On ne fait rien pour attirer les gens
et rien pour les retenir. Il est désolant de constater
qu'aucune mesure concrète n'est prise pour limiter la
circulation, ou du moins en atténuer les effets. Si des
habitants osent se plaindre, des élus leur rétorquent qu'ils
n'avaient qu'à ne pas choisir de vivre ici. Hardricourt s’enlise,
la circulation augmente.
Hardricourt doit redevenir une commune où il fait bon
vivre, attirant des gens de tout âge et de tout milieu
social, de nombreuses mesures existent facilitant une telle
orientation. Le respect des morts dépasse le cadre
cérémonial, il se pratique au quotidien et passe surtout par
le respect des vivants.
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Un peu
d'histoire |
UNE
AFFAIRE QUI N’EN FINIT PAS DE FAIRE BOUM |
20 septembre 2001
L’explosion de l’usine AZF de Toulouse
nous ramène bruyamment à une actualité plus locale...
1987
Coup de tonnerre sur Hardricourt! Le
conseil municipal souhaite ardemment l’implantation, sur le
terrain des basses lumières, d’une usine d’explosifs!
Les motivations ? L’argumentaire est connu : taxe
professionnelle, création d’emplois, etc ... Tout cela,
évidemment, sans la moindre concertation avec la population,
ni même le plus petit dialogue.
Las, quelques habitants vont se mobiliser
et faire circuler une première pétition qui ramène plus de
100 signatures. Ce n’est pas assez convaincant pour notre
maire et son conseil... Une deuxième, puis bientôt une
troisième pétition recueillent plus de 500 signatures. La
presse s’empare de l’information faisant du même coup
capoter le projet, les dirigeants de PYROSPACE ne souhaitant
pas s’engager plus avant sur un programme aussi
controversé.
Cet échec ne sera pas facile à vivre pour
notre maire et son conseil, qui, au fil des éditoriaux de
"feu" le bulletin municipal, ne manquent pas de
rappeler l’existence de ces empêcheurs de tourner en rond,
ces "Hurluberlus".
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