Phare n° 13 Hiver 2001  Page 2

HARDRICOURT

L'INTERCOMMUNALITE


 

L’une des particularités des banlieues de grandes villes est la possibilité d’un choix d’habitat : ville ou campagne. Pour ce qui concerne les Hardricourtois(es), la qualité du cadre de vie est une des raisons importantes qui motive le choix de vivre dans notre commune. La préserver est essentiel au bien-être de tous dans la durée. Cependant, à cette exigence légitime se greffe une revendication : avoir accès aux mêmes services que les populations urbaines. Les concepts d’urbanité ou de ruralité deviennent par la même caducs. Il conviendra donc plutôt de parler de " rurbanité ".

Cette dualité d’exigences apparaît donc dans toute sa splendeur et un proverbe familier la résume parfaitement : le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.

Difficile d’espérer résoudre cette contradiction ; en tout cas, une commune isolée n’a aucune chance d’y faire face. Ces aspirations antagonistes ne peuvent se réaliser que par une mise en commun des moyens et des services entre communes rurales et urbaines, d’où la nécessité d’une intercommunalité.

Cependant, il existe de multiples formes d’intercommunalité . Le but de ce dossier n’est pas de faire l’apologie d’un choix d’intercommunalité par rapport à un autre mais de clarifier les diverses possibilités offertes afin qu’un véritable débat puisse s’ouvrir sur ce thème. Ce dossier présente donc à la fois ce qui existe localement et les autres cadres d’intercommunalité qui pourraient voir le jour.

 

LE CONTRAT D'AGGLOMERATION DU VAL DE SEINE 

En 1994, six communes du Val de Seine (Aubergenville, Bouafle, Chapet, Ecquevilly, Meulan et les Mureaux) se sont regroupées au sein du Syndicat Intercommunal du Val de Seine, qui a comme objet la mise en œuvre d’un projet de territoire.

Les réflexions engagées depuis sa création et les actions et projets menés tant au niveau de l’emploi, de l’habitat, des déplacements, du traitement social des populations en difficulté, ont montré que pour atteindre une meilleure efficacité, les politiques engagées devaient prendre une dimension territoriale englobant la totalité des communes rurales ou urbaines du Val de Seine.

Les enjeux actuels sont bien ceux d’une renaissance urbaine où l’histoire, le patrimoine et la culture locale pourront se conjuguer avec un développement économique et social du XXI° siècle.

Un projet global de territoire, cela consiste :

à établir un diagnostic partagé par les élus concernés, l’Etat et les principaux acteurs de la vie locale.

à définir une stratégie et des priorités qui prennent en compte la diversité des acteurs en présence.

à définir pour la période 2000 - 2006, les programmes d’action répartis dans le temps et l’espace en adaptant les outils de mise en œuvre.

Plusieurs raisons militent en faveur d’un projet global de territoire pour le Val de Seine :

chaque commune prise isolément éprouvera des difficultés voire des impossibilités à élaborer et à mettre en œuvre un développement des services important.

face aux investisseurs économiques privés, à la Région, au Département et à l’Etat, aux services publics comme la SNCF par exemple, une entente des communes ayant des objectifs affirmés et un projet clair et volontariste permettra plus facilement une négociation avec des partenariats et des cofinancements.

L’union faisant la force, la mise en commun de moyens et de services paraît s’imposer. Pour prendre quelques exemples concrets, à l’heure actuelle, les Hardricourtois patissent d’une carence complète en services : pas de crèche, possibilités limitées de portage de repas ou de médicaments à domicile pour les personnes âgées, peu d’infrastructures culturelles et sportives (médiathèque, tennis, piscine...)... Pour ne prendre que les exemples de la Médiathèque des Mureaux ou de la Piscine de Meulan, le tableau ci-dessous retrace les avantages tarifaires dont bénéficient les habitants des communes du contrat de ville.

Bien entendu, la commune d’Hardricourt ne s’engagera pas dans la construction d’une piscine ou d’une médiathèque qui représenterait des dépenses somptuaires (quoique nous en ayons vu d’autres avec le Château des Tourelles). Il convient donc d’entamer un véritable débat entre tous les habitants de la commune afin d’étudier cette possibilité d’intercommunalité qui permettrait de partager les services déjà existants dans les communes rurales et urbaines du Val de Seine pour que chacun, du plus jeune au plus âgé, ait accès aux services qu’il est en droit d’attendre tout au long de sa vie.

Suite du dossier en page 3

Exemples de tarifs au 1er janvier 2001

LOCAUX (habitants des communes du contrat de ville)

EXTERIEURS (habitants des autres communes)

PISCINE DE MEULAN

 

 

Adultes

15,00 F

24,50 F

Enfants

8,50 F

12,50 F

MEDIATHEQUE MUREAUX

 

 

Livres

0,00 F

255,00 F

Vidéos et CD

205,00 F

305,00 F